Le Turkistan oriental

20bcee3089a741462d5f1ed9ac306f3a.jpg

Le Turkistan oriental, situé au cœur de l’Asie, est la patrie historique des Ouïghours et d’autres peuples turciques d’Asie centrale. Ce territoire est officiellement occupé par la Chine depuis le 22 décembre 1949. Ses frontières sont : la Russie, le Kazakhstan, l’Inde, le Tibet, le Pakistan, l’Afghanistan, le Tadjikistan, le Kirghizistan et la Mongolie. Le Turkistan oriental couvre environ le un sixième du territoire total de la Chine avec une superficie de 1 828 418 km2, soit approximativement 2,5 fois le Texas.

 La capitale du Turkistan oriental est la ville d’Urumchi. Les autres principales villes sont : Kashghar, Khotan, Atush, Aksu, Qumul, Turpan, Ghulja, Qarimay, Altay et Chochek. 

Les principales rivières du Turkistan oriental sont: le Tarim, l’Ertish (également connu sous le nom d’Irtych au Kazakhstan et en Russie), l’Illi, le Konchi (prononcé aussi comme Kaidu), l’Ulungur (également connu sous le nom de Bulgan en Mongolie), le Qaraqash, le Yarkand (également connu sous le nom de Zarafshan) et le Manas.

Les subdivisions administratives:

Sous le présent régime chinois, le Turkistan oriental est divisé en trois unités administratives :

a)   La région autonome ouïghoure;

b)  Le district autonome de Subei Mongol, le district autonome kazakh d’Aksai, la ville-district de Dunhuang (Dukhan), et le district de Guazhou dans la province du Gansu;

c)   La zone administrative de Lenghu et la partie ouest de la zone administrative de Magnai dans la province de Qinghai.

 

La population:

La Chine et ses forces d’occupation ont déclaré que la population turque totale du Turkistan oriental est de 13,5 millions en 2015. Cependant, d’autres sources estiment plutôt que la population turque totale du Turkistan oriental se situe entre 35 et 40 millions, la majorité étant des Ouïghours. Les autres peuples turciques incluent les Kazakhs, les Kirghizes, les Ouzbeks et les Tatars.

La faune indigène:

Le tigre capsien (espèce animale disparue), le lynx d’Eurasie, le léopard des neiges, le loup gris eurasien, la zibeline, le carcajou, le cheval de Prezwalski, l’élan d’Altaï (wapiti d’Altaï), l’élan de la montagne Tengri (wapiti de Tengri Tagh), le cerf de Bactriane (le cerf du Turkistan), le cerf de Yarkand, le cerf élaphe d’Asie centrale, l’antilope saïga, le mouton de Marco Polo, le yak, le chameau de Bactriane, le castor d’Eurasie, l’écureuil roux eurasiatique, le hamster russe de Dzungarian, le lièvre Yarkand, le grand campagnol, la spatule eurasiatique, la salamandre d’Asie centrale (Ranodon sibiricus), le « big-head schizothoracin » et le brachymystax.

Les ressources naturelles:

Les ressources naturelles du Turkistan oriental s’énumèrent comme suit: terres, ressources biologiques, pétrole, gaz naturels, or, argent, charbon, uranium, cuivre, nickel, plomb, zinc, amiante, sylvine, calcaire, pierres précieuses et jade. D’ailleurs, le Turkistan oriental possède un tiers des réserves de gaz naturel et de pétrole de la Chine et 40 % des réserves de charbon. Il produit également 60 % du coton de la Chine.

 Un peu d’histoire…

L’ethnonyme « ouïghour » remonte aux anciens Ouïghours, plus précisément à l’une des diverses tribus turques ayant construit le Royaume du Khanat ouïghour (744-840 après J.-C.) qui s’étendait de la mer Caspienne à la steppe mongole. Avec l’islamisation de l’Asie centrale, tous les noms de tribus ou d’ethnie, y compris l’ethnonyme « ouïghour », ont été submergés par une identité panislamique qui a unifié tous les différents groupes sous une identité musulmane globale et générique. Les Ouïghours ont établi le Royaume ouïghour de Qochu (843-1209) dans la région de Turpan et le Khanat de Kara-Khanid (840-1212) à Kashgar, au Turkistan oriental où ils se sont convertis à l’islam au cours des siècles qui ont suivi. Au 13e siècle, l’Empire mongol a pris possession de ces deux Khanates. Ces derniers ont été sous l’emprise de plusieurs dynasties turco-mongoles qui se convertissent eux aussi l’islam dans les siècles suivants.

 1705: L'État turc de Yarkent (Yarkent Khanat) qui gouvernait le Turkistan oriental et une grande partie de l'Asie centrale est aboli après l'invasion junggare (mongole) du Turkistan oriental, d’où le nom du bassin de Junggar.

1705-1759: Le sud du Turkistan oriental, plus précisément le bassin de Tarim, est gouverné par les Khojas, tandis que le nord du Turkistan oriental, plus précisément le bassin Junggar et Kengsu, est gouverné par les Junggars. [2]

1759: L’Empire mandchu qing lance une invasion et conquiert le Turkistan oriental. Ce dernier est transformé en un état vassal. [3]

 1759-1862: Les peuples turciques du Turkistan oriental se rebellent environ 42 fois contre l’Empire mandchou qing. [4]

 1863-1864: Les peuples turciques du Turkistan oriental, sous le leadership de Yaqub Beg, se rebellent contre l’Empire mandchou qing. Ce dernier expulse les Mandchous et règne sur le Turkistan oriental en le déclarant totalement indépendant. [5]

 1865-1877: L’indépendance du Turkistan oriental en tant que Kashgaria est reconnue par l’Empire britannique, l’Empire russe et l’Empire ottoman. Le Turkistan oriental conserve son indépendance totale sous la direction de Yaqub Beg jusqu’à l’invasion Mandchoue Qing en 1877. [6]

 1884: L’Empire mandchou qing prend le contrôle total du Turkistan oriental et l’annexe officiellement à l’Empire mandchou qing sous le nom de « Xinjiang » qui signifie « nouvelle frontière » en madarin. [7]

 1884 - 1911: Le Turkistan oriental est gouverné par l’Empire mandchou qing. [8]

 1911: La révolution chinoise renverse l’Empire mandchou qing. [9]

 1911-1931: Certaines régions du Turkistan oriental sont gouvernées par des chefs de guerre ouïghours et turcs, tandis que d’autres régions sont gouvernées par des chefs de guerre chinois sous l’influence des nationalistes chinois (Guomindang). [10]

 1931: Les Ouïghours se révoltent contre la domination chinoise à Qumul et cette rébellion se répand à travers tout le reste du Turkistan oriental. [11]

 1931-1933: Les Ouïghours se révoltent dans le sud du Turkistan oriental et déclarent un gouvernement indépendant à Khotan. [12]

 1933: Les Ouïghours et d’autres peuples turciques se réunissent à Kashgar pour déclarer l’indépendance totale du Turkistan oriental qui était sous la domination chinoise, puis le 12 novembre 1933, ils établissent la Première République du Turkistan oriental. [13]

 1934: Le 16 avril 1934, le Turkistan oriental perd son indépendance par la dissolution de la Première République du Turkistan oriental suite à l’intervention soviétique et à l’invasion chinoise menée par les musulmans chinois (Huis) sous l’influence des nationalistes chinois (Guomindang). [14]

 1934 - 1944: Le Turkistan oriental est gouverné par le chef de guerre chinois Sheng Shicai. Pendant son règne, plus de 200 000 Ouïghours et autres peuples turciques sont brutalement tués. [15]

 1937: Les officiers militaires de la 6e division ouïghoure se révoltent à nouveau contre la dominance chinoise, mais sont brutalement massacrés après l’intervention soviétique. [16]

 1944: Les Ouïghours, les Kazakhs, les Kirghizes, les Tatars et les Ouzbeks s’unissent et se rebellent contre la domination chinoise pour rétablir un État indépendant au Turkistan oriental. Le 12 novembre 1944, ils déclarent l’indépendance de la Seconde République du Turkistan oriental (RTO) à Ghulja. [17]

 1945: Le 5 janvier 1945, le gouvernement de la RTO adopte une Déclaration de 9 points où il réaffirme que la RTO est une république laïque indépendante qui embrasse la démocratie et rejette le totalitarisme. [18]

 Le 27 août 1949 : Les dirigeants de la RTO, dont le président Ehmetjan Qasim, le ministre des Affaires intérieures Abdulkerim Abbas, le général des forces armées Delilqan Sugarbay, le commandant en chef adjoint Ishaq Beg et 7 autres sont exécutés par Staline pour refus de dissoudre et de mettre fin à l’indépendance de la RTO. [19]

Le 12 octobre 1949 : L’Armée populaire de libération de Mao commence à envahir le Turkistan oriental avec le soutien de l’Union soviétique.[20]

Décembre 1949 : L’Armée nationale du Turkistan oriental se fusionne avec l’Armée populaire de libération pour devenir la « Cinquième Armée ». La République du Turkistan oriental est officiellement abolie le 22 décembre 1949, ce qui met fin à l’indépendance du Turkistan oriental. Le territoire est sous l’emprise du Parti communiste chinois. [21]

1950: Le 14 février 1950, Staline et Mao signent le pacte sino-soviétique qui est un traité d’amitié, d’alliance et d’assistance mutuelle. Ce pacte de nature économique et politique stipule, entre autres, le soutien politique de l’Union soviétique dans la domination chinoise du Turkistan oriental par la Chine en échange de concessions économiques. [22]

1951: Le dirigeant kazakh Osman Batur qui continue à mener la lutte du peuple du Turkistan oritenal contre l’occupation communiste chinoise est capturé et exécuté le 29 avril 1951. [23]

1951 -1959: Au cours de cette période, plus de 14 rébellions armées majeures contre la domination chinoise pour un Turkistan oriental indépendant ont lieu. La plus grande rébellion armée a lieu à Khotan, du 28 au 31 décembre 1954. [24]

1954: Mao ordonne la migration de centaines de milliers de familles de soldats chinois au Turkistan oriental et crée la force Bingtuan, un organe paramilitaire chinois, afin de coloniser et de contrôler le Turkistan oriental. [25]

1955: Le 1er octobre 1955, la République populaire de Chine renomme le Turkistan oriental « Région autonome ouïghoure du Xinjiang ». [26]

1962: Le 29 mai 1962, des dizaines de milliers de personnes à Ghulja (région d’Illi) protestent contre le régime chinois. Cela provoque l’exode de près de 100 000 Ouïghours et Kazakhs vers l’Union soviétique, le Kazakhstan d’aujourd’hui. Une manifestation en résulte à Ghulja et  l’Armée populaire de libération, l’Armée nationale de la Chine, intervient brutalement, ce qui entraîne de nouvelles manifestations et des défections massives. [27]

1966-76: Mao lance la Grande révolution culturelle au Turkistan oriental et dans toute la Chine afin de consolider son pouvoir. La politique ethnique au Turkistan oriental devient plus ouvertement assimilationniste. La pratique de l’islam en public et la scolarisation religieuse sont de plus en plus difficiles. Les mosquées sont transformées en bureaux et les textes religieux détruits. Cette révolution cause de nombreux décès et amplifie la migration de personnes fuyant cette révolution vers les pays voisins du Turkistan oriental.

1964: Le 16 octobre 1964, la République populaire de Chine est le cinquième pays à s’armer de bombes nucléaires après les États-Unis, l’Union soviétique, la Grande-Bretagne et la France. Elle procède à son premier essai nucléaire à Lop Nur, au Turkistan oriental. [28]

1964 à 1996 : La Chine réalise plus de 46 essais nucléaires au Turkistan oriental pendant cette période. Les essais nucléaires causent plus de 800 000 décès au Turkistan oriental et laissent des millions de personnes exposées à des radiations cancérigènes qui entraînent diverses maladies mortelles. [29]

Février 1968: Le Parti révolutionnaire populaire du Turkistan Oriental (PRPTO) est fondé sous l’intention de rétablir l’indépendance du Turkistan Oriental. Ce parti avait des bureaux centraux et des succursales dans toutes les villes du Turkistan oriental et a publié plus de 50 articles avant sa dissolution. [30]

Le 20 août 1969: Plusieurs membres du Parti révolutionnaire populaire du Turkistan oriental dirigés par Ahunov s'installent près de la frontière soviétique, l’actuel Kirghizstan, pour y établir une base d’opérations afin de mener une guérilla contre les forces chinoises. Une fuite force cependant les membres du Parti à se cacher. [31]

Le 27 mai 1981: Un soulèvement armé contre la domination chinoise éclate dans le comté de Payzawat, à Kashgar. Le soulèvement armé incite le général chinois Wang Zhen à adopter des approches radicales pour écraser tout signe de résistance. [32]

Le 12 décembre 1985: Des douzaines de manifestations pacifiques contre les essais nucléaires, l’avortement forcé et la migration de colons chinois au Turkistan oriental ont lieu à travers le Turkistan oriental. La plus importante est une manifestation étudiante à Urumchi où 20 000 personnes ont participé. Les manifestations sont violemment réprimées par les forces d’occupation chinoises, entraînant des centaines de morts et des milliers d’arrestations. [33]

Le 15 juin 1988: Des milliers d’étudiants à Urumchi organisent une manifestation pacifique qui est brutalement réprimée par les forces d’occupation chinoises. [34]

1990: Le 5 avril, une manifestation pacifique contre les politiques d’avortements forcés et de colonisation du gouvernement chinois est brutalement réprimée. Cela entraîne un soulèvement armé dans le canton de Baren situé dans le comté d’Akto, dans la Sud du Turkistan oriental afin de rétablir l’indépendance du Turkistan oriental. Des milliers d’innocents sont tués alors que les forces d’occupation chinoises écrasent brutalement la révolte le 11 avril. [35]

1995: Le 7 juillet 1995, des centaines de personnes au Khotan manifestent contre la domination chinoise au Turkistan oriental. Les forces chinoises ouvrent le feu ce qui provoque des émeutes. Des centaines de personnes décèdent. [36]

1997 : Le 5 février, des milliers de personnes manifestent à Ghulja en réponse aux restrictions sur la culture ouïghoure imposées par les autorités chinoises et à l’exécution de plus de 30 militants. Les forces d'occupation chinoise arrêtent brutalement les manifestants pacifiques et assassinent plus de 100 manifestants et arrêtent plus de 1600 personnes jusqu’au 6 février. [37]

2002: La Chine commence à justifier sa politique coloniale répressive des Ouïghours au Turkistan oriental sous prétexte d’une « lutte contre le terrorisme ». [38]

2009: Organisée par des étudiants à Urumqi, des milliers de personnes s’assemblent pour une manifestation pacifique contre le massacre brutal des travailleurs ouïghours dans une usine chinoise à Shaoguan, Guandong. La manifestation est brutalement réprimée par le Parti communiste chinois, ce qui mène à des dizaines de milliers de décès et de disparus ouïghours à travers le Turkistan oriental. [39]

2014: De 3 000 à 5 000 personnes dans le canton de Yarkent, au sud-est du Turkistan oriental, sont brutalement massacrées par les forces d’occupation chinoise. [40]

2015: La Chine adopte une loi controversée contre le terrorisme pour légitimer davantage sa suppression des expressions de l’identité turque et musulmane au Turkistan oriental. [41]

2017: La Chine utilise son influence économique pour persuader de nombreux pays comme l’Égypte de détenir et de déporter tous les Ouïghours en Chine où ils sont emprisonnés ou envoyés dans des camps de concentration. [42]

Le 10 août 2018: Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale des Nations Unies détermine que plus de 3 millions de personnes, principalement des Ouïghours, sont détenues dans des camps de « rééducation politique » et de « contre-extrémisme » à travers le Turkistan oriental. [43]

2019: Le 3 mai 2019, le département de la Défense des États-Unis utilise officiellement le terme « camps de concentration » pour désigner les camps d’internement de masse au Turkistan oriental qui est occupé par la Chine. Le secrétaire adjoint du département de la Défense, Randall Schriver, déclare également que le nombre de personnes emprisonnées dans les camps de concentration se rapproche de 3 millions. [44]

 

  1. Kutlukov M, About foundation of Yarkent Khanate (1465-1759) , Pan publishing house, Almata, 1990

  2. Christopher Beckwith, Empires of the Silk Road: A History of Central Eurasia from the Bronze Age to the Present

  3. Christopher Beckwith, Empires of the Silk Road: A History of Central Eurasia from the Bronze Age to the Present

  4. James B. Minaha, Ethnic Groups of North, East, and Central Asia: An Encyclopedia

  5. Ildikó Bellér-Hann , Kashgar Revisited: Uyghur Studies in Memory of Ambassador Gunnar Jarring

  6. Christopher Beckwith, Empires of the Silk Road: A History of Central Eurasia from the Bronze Age to the Present

  7. Ildikó Bellér-Hann, Community Matters in [East Turkistan] Xinjiang 1880-1949: Towards a Historical Anthropology of the Uyghur

  8. James Millward , Eurasian Crossroads: A History of [East Turkistan] Xinjiang

  9. James B. Minaha, Ethnic Groups of North, East, and Central Asia: An Encyclopedia

  10. K. Warikoo, [East Turkistan] Xinjiang– China's Northwest Frontier

  11. James Millward , Eurasian Crossroads: A History of [East Turkistan] Xinjiang

  12. Dudolgnon , Islam in Politics in Russia

  13. Pamela Eddy , Ethnicity and the Uighurs of the People's Republic of China

  14. Andrew DW Forbes, Warlords and Muslims in Chinese Central Asia: A Political History of Republican [East Turkistan] Sinkiang 1911-1949

  15. James Millward , Eurasian Crossroads: A History of [East Turkistan] Xinjiang

  16. Andrew DW Forbes, Warlords and Muslims in Chinese Central Asia: A Political History of Republican [East Turkistan] Sinkiang 1911-1949

  17. Linda Benson, The Ili Rebellion: The Moslem Challenge to Chinese Authority in [East Turkistan] Xinjiang, 1944-1949

  18. Nabijan Tursun, Yearning for A Republic Erased from the Map

  19. Nabijan Tursun, Yearning for A Republic Erased from the Map

  20. Hassan H. Karrar , The New Silk Road Diplomacy: China's Central Asian Foreign Policy Since the Cold War

  21. James Millward , Eurasian Crossroads: A History of [East Turkistan [Xinjiang]

  22. James Millward , Eurasian Crossroads: A History of [East Turkistan] Xinjiang

  23. Hızır Bek Gayretullah , Osman Batur, (Turkish)

  24. Ma Dazheng, National Interest is beyond Everything - Observations and Reflections on the [East Turkistan] Xinjiang Stability(Institute of Social Science of China, 2002)

  25. Alexa Olesen, 'China's Vast, Strange, and Powerful Farming Militia Turns 60' , Foreign Policy

  26. S. Fredrick Starr , [East Turkistan] Xinjiang: China's Muslim Borderland: China's Muslim Borderland

  27. 27. Michael Dillon , [East Turkistan] Xinjiang: China's Muslim Far Northwest

  28. Dr. Mohit Nayal, The Invisible Wall of China

  29. Dr. Jun Takada, Chinese nuclear tests: disasters caused by nuclear explosions on the Silk Road

  30. James Millward, Violent Separatism in Xinjiang: A Critical Assessment, Policy Studies, East-West Center Washington, 2004

  31. Michael Dillon , [East Turkistan] Xinjiang: China's Muslim Far Northwest

  32. Michael Dillon , [East Turkistan] Xinjiang: China's Muslim Far Northwest

  33. Ma Dazheng, National Interest is beyond Everything - Observations and Reflections on the [East Turkistan] Xinjiang Stability(Institute of Social Science of China, 2002)

  34. Ma Dazheng, National Interest is beyond Everything - Observations and Reflections on the [East Turkistan] Xinjiang Stability(Institute of Social Science of China, 2002)

  35. Ma Dazheng, National Interest is beyond Everything - Observations and Reflections on the [East Turkistan] Xinjiang Stability(Institute of Social Science of China, 2002)

  36. Ma Dazheng, National Interest is beyond Everything - Observations and Reflections on the [East Turkistan] Xinjiang Stability(Institute of Social Science of China, 2002)

  37. Gulja Massacre - Channel 4 News https://www.youtube.com/watch?v=4RUCOrg2Pb0

  38. Michael Dillon , [East Turkistan] Xinjiang: China's Muslim Far Northwest

  39. Congressional-Executive Commission on China Annual Report, 2010

  40. Naharnet Newsdesk, “China Holds Man Over [East Turkistan] Xinjiang“ Massacre ”Allegations.”

  41. Michael Clarke, Terrorism and Counter-Terrorism in China: Domestic and Foreign Policy Dimensions

  42. James M. Dorsey , China and the Middle East: Venturing into the Maelstrom

  43. La Croix International, 'Over 3 million Muslim Uighurs detained in West China', 2018 https://international.la-croix.com/news/over-3-million-muslim-uighurs-detained-in-west-china/8238

  44. DOD. “Press Briefing on the 2019 Report on Military and Security Developments in China.” US DEPARTMENT OF DEFENSE, May 3, 2019, dod.defense.gov/News/Transcripts/Transcript-View/Article/1837011/assistant-secretary-of-defense-for-indo-pacific-security-affairs-schriver-press/

 

L’emblème national du Turkistan oriental

unnamed.png

L'emblème national a été conçu par l’Association pour l’indépendance du Turkistan oriental et a été accepté à l'unanimité par le Parlement et les ministres de la République du Turkistan oriental le 12 novembre 1933. Il continue à être utilisé et représente l’emblème national du Turkistan oriental pour toutes les organisations du Turkistan oriental et tous les Ouïghours.

·   Les 18 points qui entourent le croissant font référence aux 9 tribus ouïghoures et aux 9 tribus Oghuz du Turkistan oriental.

·  Le croissant de lune symbolise le bonheur, la joie et la renaissance du Turkistan oriental et de son peuple.

·  Les trois étoiles au-dessus du monogramme calligraphique représentent les trois États importants qui ont été établis au Turkistan oriental. On retrouve, de gauche à droite, le Kök Türk Khaganate (552-744), l'Uyghur Khaganate (744-840) et le Kara-Khanid Khanate (840-1212).

Drapeau national du Turkistan oriental

Kokbayraq_flag.svg_.png

 

Contexte historique

Au début du 20e siècle, un mouvement d’éveil national dirigé par les Ouïghours a commencé à prendre forme pour restaurer l'indépendance du Turkistan oriental et pour le libérer des mains de la Chine. Après plusieurs années de guerre de libération nationale, le 12 novembre 1933, l’objectif fut partiellement atteint avec l'établissement de la République du Turkistan oriental (12 novembre 1933 - 16 avril 1934), à Kashgar. C’est à la veille du 11 novembre 1933 que les seize ministres de la République du Turkistan oriental acceptent à l’unanimité pour drapeau national le Kök Bayraq, qui veut dire le « drapeau bleu ». Ce drapeau avait été proposé plusieurs mois auparavant par l'Association pour le Mouvement d’indépendance du Turkistan oriental.

Le Kök Bayraq (le drapeau bleu) a également été utilisé comme drapeau national de la République du Turkistan oriental (12 novembre 1944 - 22 décembre 1949). Depuis l'occupation du Turkistan oriental par la République populaire de Chine en 1949, le drapeau a été interdit par les forces chinoises. Pourtant, il reste un symbole de l'indépendance du Turkistan oriental et il est utilisé et accepté à l'unanimité par toutes les associations du Turkistan oriental et tous les Ouïghours à travers le monde. 

Symbolisme du drapeau national du Turkistan oriental

●      La couleur bleue en arrière-plan représente la couleur du ciel. C’est une couleur prédominante dans la culture turque et le bleu ciel représente essentiellement les Turcs.

●      La couleur bleue provient également du drapeau de l’Empire Köktürk Khaganate et la couleur a également été trouvée sur les drapeaux de nombreux Empires turcs et États-nations turcs.

●      Le croissant représente la notion de victoire et d'invincibilité. Ce n'est pas seulement un symbole de l’islam. En fait, ce sont les Turcs qui ont introduit le croissant dans le monde islamique.

●      L'étoile représente la nation turque. Elle se trouve également sur le drapeau de l'Empire des Huns blancs (hephtalite) et de divers autres Empires et États turcs.

●      Il est également important de noter que ce drapeau bleu a initialement coûté la vie de 250 000 martyrs décédés sur le chemin de la libération et de l'indépendance du Turkistan oriental.

●      Le drapeau bleu est le symbole de l’indépendance du Turkistan oriental et de la liberté du peuple.

 

National Anthem of East Turkistan

memtili+efendi.jpeg

Memeteli Tewfik

(1901-1937)

L'hymne national du Turkistan oriental a pour titre « Qurtulush Yolida », ce qui veut dire « Sur le chemin du salut ». C’est un poème écrit par Memet Ali Tewfiq en 1933. Il a été chanté pour la première fois par le peuple du Turkistan oriental comme hymne national officiel du Turkistan oriental le 12 novembre 1933.

 

قۇرتۇلۇشيولىدا

قۇرتۇلۇشيولىداسۇدەكئاقتىبىزنىڭقانىمىز

سەنئۈچۈنئەييۇرتىمىزبولسۇنپىدابۇجانىمىز.

قانكىچىپھەمجانبىرىپئاخىرقۇتۇلدۇردۇقسىنى،

قەلبىمىزدەقۇتۇلۇشقابارئىدىئىمانىمىز.

يۇرتۇمۇزبىزيۈز-كۆزۈڭنىقانبىلەنپاكىزلىدۇق,

ئۆرلىگەنيالقۇنبىلەنپاقلاندىبەلكىنامىمىز

يارھەمدەمبولدىبىزنىڭھىممىتىمىزسەنئۈچۈن,

شاۋنۇشۆخرەتلىكئىدىھىممەتبىلەنئەجدادىمىز

ئۆچمەيدۇتارىخبەتىدىنئاتىلارنىڭجەڭلىرى

نەسلىقالدىجەڭگىۋاربىزئۇنىڭئەۋلادىبىز

چىقتىجانھەمئاقتىقاندۈشمەندىنبولدىئەلئامان

ياشىسۇن, مىڭياشىسۇن, پارلانسۇنئەيئىستىكبالىمىز

 

 

Traduction libre:

Sur le chemin du salut

Notre sang coulait comme de l'eau sur le chemin du salut

Que notre patrie soit pour vous, ô notre âme.

En donnant notre sang et nos vies, nous vous avons finalement sauvé,

Notre foi avait le salut dans nos cœurs.

 

Ô, notre pays, nous avons nettoyé votre visage et vos yeux avec du sang,

Purifié par la flamme montante, votre nom a été nettoyé.

Nos efforts sont devenus un ami / amant pour vous,

Glorieux et courageux étaient nos ancêtres.

 

Les batailles de nos ancêtres seront imprimées à tout jamais dans les pages d'histoire.

Leurs descendants sont des guerriers, nous sommes leurs descendants.

Nous avons donné nos vies, versé notre sang pour venger l'ennemi

Vive, pour l'éternité, que notre avenir brille.





Previous
Previous

Qui sont les Ouïghours?